Inspection d’une Terrasse, Article Illustré

par Nick Gromicko, CMI®, Fondateur de l’Association Internationale des Inspecteurs en Bâtiment Certifiés (InterNACHI)
Graphisme par Lisaira Vega d’InterNACHI

 
Tous les ans, plus de 2 millions de terrasses sont construites ou remplacées en Amérique du Nord. InterNACHI estime que sur les 45 millions de terrasses existantes, seules 40% sont totalement sûres.  

Comme les terrasses ont l’air faciles à construire, nombreuses sont les personnes qui ne réalisent pas qu'il s'agit, en fait, de structures qui doivent être conçues pour résister efficacement à certaines contraintes. Tout comme les maisons et les bâtiments, les terrasses doivent être conçues pour supporter le poids des personnes, des charges de neige et des objets. Une terrasse doit pouvoir résister aux charges latérales et de soulèvement résultant du vent ou de l’activité sismique. Les escaliers de la terrasse doivent être sûrs et les mains courantes doivent pouvoir être empoignées facilement. Enfin, les rambardes ne doivent présenter aucun risque pour les enfants grâce à un espacement adéquat.

Une rupture de la terrasse consiste en une rupture quelle qu’elle soit qui peut entraîner des blessures, notamment la défaillance du garde-corps ou l’effondrement complet de la terrasse. Il n’existe aucun système international permettant de dérceler les défaillances des terrasses, ainsi chaque cas est traité comme un événement isolé au lieu d’un problème généralisé. Rares sont les municipalités qui font des investigations quant à la cause de la défaillance et les médias attachent généralement plus d’importance aux blessures qu’aux causes de l’effondrement. Les défaillances du garde-corps sont plus fréquentes que les effondrements complets de terrasses ; cependant, comme les défaillances du garde-corps sont moins dramatiques qu’un effondrement total et souvent, elles ne résultent pas par des décès, les blessures qui sont liées à une défaillance du garde-corps sont rarement signalées.

Voici quelques données intéressantes concernant les défaillances des terrasses:
  • Il y a plus de terrasses qui s’effondrent durant l’été que durant le reste de l’année.
  • Presque tous les effondrements de terrasses ont eu lieu alors que les terrasses étaient occupées ou à cause d’une charge de neige importante.
  • Il n’existe aucune corrélation entre la défaillance d’une terrasse et le fait que la terrasse ait été construite avec ou sans permis de construire.
  • Il n’existe aucune corrélation entre la défaillance d’une terrasse et le fait que la terrasse ait été construite par un propriétaire ou par un entrepreneur professionnel.
  • Il existe une faible corrélation entre la défaillance d’une terrasse et l’âge de la terrasse.
  • Environ 90% des terrasses se sont effondrées à la suite d’une séparation de la maison et de la lambourde de la terrasse, la terrasse s’éloignant ainsi de la maison. Il est très rare que les solives de plancher des terrasses se brisent à mi-portée.
  • La plupart des blessures résultent d’une défaillance des rambardes et non pas de l’effondrement total de la terrasse.
  • Les mains courantes des escaliers menant à la terrasse sont réputées pour ne pas être facilement empoignables.
  • De nombreux propriétaires qui aiment faire les choses par eux-mêmes ainsi que de nombreux entrepreneurs estiment que les normes de sécurité relatives à l'espacement des rambardes ne s’appliquent pas aux terrasses.

Ce document ne s’intéresse pas à la règlementation spécifique du bâtiment, aux balcons, au bois d’œuvre, aux estampilles, aux terrasses en plastique ou en matériau composite, aux moisissures ou aux insectes nuisibles au bois.

Ce document met l’accent sur les terrasses en bois qui sont résidentielles et commerciales à un étage. Les recommandations exposées dans ce document vont au delà des exigences trouvées dans les Normes de Pratique Résidentielles et les Normes de Pratique Internationales pour l’Inspection de Biens Immobiliers Commerciaux d’InterNACHI.

Toute inspection d'une terrasse convenablement effectuée est en grande partie basée sur le jugement professionnel de l’inspecteur. Ce document permettra d'accroître la précision de ce jugement.

Liste des Outils Nécessaires à l’Inspection d’une Terrasse:

  • une lampe torche;
  • un mètre ruban;
  • une échelle;
  • un niveau;
  • un fil à plomb;
  • une sonde; et
  • un marteau.

Liste des Outils Facultatifs à l’Inspection:

  • un doseur d’humidité;
  • un aimant; et 
  • une calculatrice.

Les Charges Exercées sur la Terrasse:

L’inspection d’une terrasse doit être réalisée dans le même ordre que celui suivi pour la construction d’une terrasse. Les inspecteurs doivent commencer par le bas. Si l’inspecteur estime que le dessous de la terrasse est dangereux, il ne doit pas marcher sur la terrasse pour inspecter le revêtement en bois, les main-courantes, etc. L’inspecteur doit s’arrêter et doit signaler tout problème de sécurité.  

L’image ci-dessus représente une charge uniformément répartie sur la terrasse. Les codes du bâtiment stipulent que les terrasses doivent être conçues pour supporter des charges distribuées uniformément sur l’ensemble de la terrasse. Si elles sont distribuées uniformément, la moitié de la charge est supportée par la liaison entre la terrasse et la maison et l’autre moitié est supportée par les poteaux.
 
 

L’image ci-dessus illustre la répartition typique des charges exercées sur la terrasse. Les gens ont tendance à se rassembler à proximité des garde-corps de la terrasse, ainsi les poteaux doivent supporter plus de charges.

Lorsque les bains tourbillons sont remplis d’eau et de gens ils sont lourds, pouvant peser plus de deux tonnes. La plupart des terrasses sont conçues pour supporter des charges entre 195 kg par m2 (40 lb/pi2) et 293 kg par m2 (60 lb/pi2). L’ossature des bains tourbillons doit pouvoir supporter plus de 488 kg par m2  (100 lb/pi2).

Les Semelles et les Poteaux:

La profondeur requise des semelles varie en fonction de la règlementation du bâtiment en vigueur. En général, la profondeur doit être en dessous de la ligne de gel ou doit être de 305 mm (12 po) (lorsque les lignes de gel ne sont pas applicables).
 
 

L’image ci-dessus illustre la Règle des 2 mètres (7 pi). Lorsque le terrain est escarpé, la pente du sol autour des fondations peut avoir une incidence sur la stabilité des fondations. La règle des 2 mètres dispose qu’il doit y avoir au moins 2 mètres entre le bas d’une semelle et le niveau du sol.

Les poteaux en contact avec le sol doivent être traités sous pression et orientés de telle sorte que l’extrémité coupée se trouve au dessus du niveau du sol.
 
 
L’image ci-dessus représente une terrasse autoportante (qui n’est pas attachée à une maison ou à un bâtiment). Lorsque la semelle se trouve à proximité d’une maison, le sol sur lequel elle se trouve doit être non remanié. Selon certains codes, le sol est « non remanié » s’il n’a pas été remué depuis plus de cinq ans. Il est possible qu’il soit difficile de trouver du sol non remanié à proximité des fondations d’une nouvelle maison.
 

 
L’image ci-dessus représente la base d’un poteau qui n’est pas attaché à la semelle. Les poteaux doivent être connectés à leur semelle afin qu’ils ne se soulèvent pas ou qu’ils ne glissent pas.
 

 
L’image ci-dessus représente un pilier de béton préfabriqué. Les poteaux peuvent se soulever des piliers de béton préfabriqué et les piliers peuvent glisser. Les poteaux doivent être connectés à leur semelle afin qu’ils ne se soulèvent pas ou qu’ils ne glissent pas.
 

 

L’image ci-dessus représente une bonne liaison entre les poteaux et les semelles. Les poteaux doivent être connectés à leur semelle afin qu’ils ne se soulèvent pas ou qu’ils ne glissent pas.

         

L’image ci-dessus représente une liaison ajustable entre les poteaux et les semelles. Les poteaux doivent être connectés à leur semelle afin qu’ils ne se soulèvent pas ou qu’ils ne glissent pas.
 

 

L’image ci-dessus représente les poteaux de la terrasse constamment mouillés à cause d’un arroseur automatique. Les systèmes d’arrosage de pelouse qui gardent régulièrement la terrasse humide contribuent à l’apparition de pourriture.

 

L’image ci-dessus représente une descente d’eau pluviale qui contribue à la détérioration du poteau. Les tuyaux de descente ne doivent pas s’écouler à proximité des poteaux de la terrasse.
 

 

L’image ci-dessus représente le creux laissé par le trou d’une semelle, ce qui crée une flaque. Les flaques contribuent à la décomposition des poteaux.

Le bois peut pourrir et se dégrader avec le temps à cause d’une exposition aux éléments. La pourriture est un problème qui s’aggrave avec le temps.  Les éléments au sein du cadre de la terrasse qui ont pourri ne vont probablement plus pouvoir accomplir la tâche pour laquelle ils ont été installés. L’inspecteur peut ne pas voir la pourriture si elle est cachée par de la peinture et il devra le noter dans son rapport.

                                   

L’image ci-dessus illustre le « test du pic ». Le test du pic consiste à se servir d’un pic à glace, d’une alène ou d’un tournevis pour pénétrer la surface du bois. Une fois que l’outil a pénétré le bois, il est soulevé comme un levier de manière parallèle au grain et en s’éloignant de la surface pour déloger un éclat. L’aspect et le son de cette action serviront à détecter la pourriture. L’inspecteur doit d’abord effectuer le test du pic dans une zone où il sait que le bois est sain afin de déterminer une « référence ou point de contrôle » qu’il utilisera pour le reste de l’inspection. Lorsque le bois est pourri, il se détache directement au dessus de l’outil en créant peu d’éclats et avec moins ou quasiment aucun bruit comparé au bois sain. Le test du pic ne détectera pas la pourriture se trouvant loin de la surface du bois.

 

L’image ci-dessus illustre le test du pic sur le poteau d’une terrasse. Si les inspections de terrasse sont uniquement visuelles, les inspecteurs peuvent vouloir creuser autour des poteaux et effectuer le test du pic juste en dessous du niveau du sol afin de vérifier qu’il n’y a pas de pourriture.

L’image ci-dessus représente une terrasse haute soutenue par des poteaux de 102 mm par 102 mm (4 x 4 po). Les poteaux 102 x 102 mm qui sont longs se tordent sous les charges et, même s’ils ont été traités, ils pourrissent sous terre très rapidement. Toutes les terrasses, sauf celles très basses, doivent avoir des poteaux de terrasse d’au moins 152 x 152 mm (6 x 6 po) d’une hauteur inférieure à 365 cm (12 pi) ; s’ils sont contreventés, ils peuvent aller jusqu’à 427 cm (14 pi).
 
Souvent, le bas des longerons pour les escaliers de terrasses repose sur de la terre, des blocs de béton ou de la roche, au lieu de reposer sur des poteaux installés sous les lignes de gel. Les poteaux placés sur de la terre peuvent pourrir à cause de l’humidité. Lorsque les poteaux sont placés dans des semelles non saines, il peut y avoir un mouvement qui rendra la terrasse instable.
 
Les Poutres et les Poutrelles:
 

 
L’image ci-dessus représente la distance minimum entre les éléments de support non traités et le niveau du sol. La distance entre les solives non traitées et le sol doit être d’au moins 457 mm (18 po). La distance entre les poutres et le sol doit être d’au moins 305 mm (12 po). Cependant, dans de nombreux cas, lorsque l'élévation de la maison ne permet pas de tenir compte de ces distances et que le climat est très sec, il peut être fait exception à cette règle.
 

 
L’image ci-dessus représente une poutre dont le poids repose uniquement sur les tire-fonds, ce qui ne devrait pas être le cas. Les poutres doivent peser directement sur les poteaux. 
 

 
L’image ci-dessus représente une poutre reposant de façon correcte sur l’encoche du poteau. Les poutres doivent peser directement sur les poteaux. 
 

 
L’image ci-dessus représente une poutre reposant de façon correcte sur un poteau. Les poutres doivent peser directement sur les poteaux. 
 
Les poutres supportant les solives ne doivent pas être supportées par des lambourdes de terrasses ou par des solives intermédiaires.
 

  

L’image ci-dessus représente un joint d’about mal placé dans une travée à poutre. Les joints d’about dans une travée à poutre ne sont généralement pas admis à moins qu’ils ne soient spécialement conçus. De manière générale, les joints d’about sont situés au dessus des poteaux.
 

 
L’image ci-dessus représente les encoches d’une poutre maîtresse. Les encoches doivent être inférieures à un quart de la profondeur de la poutre. Au niveau des faces de tension et de compression, la profondeur de l’encoche doit être inférieure à un sixième de la profondeur de la poutre, et la longueur de l’encoche doit être inférieure à un tiers de la profondeur de la poutre. Les encoches ne sont pas autorisées au niveau du tiers central de la travée ou sur la face de tension des poutres dont l’épaisseur est supérieure à 89 mm (3 ½ po).
 

 
L’image ci-dessus dépeind l’utilisation d’un niveau pour contrôler que la poutre ne s’affaisse pas. Même avec un niveau de menuisier, il est parfois difficile de voir si la poutre s’affaisse depuis la face avant.
 

 

L’image ci-dessus représente l’évaluation à l’œil nu du fléchissement de la poutre. Il est souvent plus facile de déceler si la poutre s’affaisse en utilisant ses yeux qu’à l’aide d’un niveau, en regardant le long du bord inférieur de la poutre.

Le Raccordement de la Lambourde:

Les lambourdes qui s’éloignent des solives intermédiaires des maisons et des bâtiments sont la cause principale de l’effondrement d’une terrasse.

Les deux méthodes les plus répandues pour fixer correctement une lambourde à une structure consistent à utiliser des tire-fonds ou des boulons traversant. Pour installer des boulons traversant, il faut avoir accès à l’arrière des solives d’extrémité ce qui, dans certains cas, n’est pas possible sans un retrait d’une partie significative de la cloison sèche au sein de la structure.

La plupart des codes du bâtiment disposent que les terrasses doivent être autoporteuses (autostables) lorsqu’il n’est pas possible de vérifier, au cours de l’inspection, que les liaisons à la structure principale du bâtiment sont durables et robustes.

Il faut prendre en compte plusieurs facteurs pour déterminer l’espacement exact qui est requis pour les éléments de fixation des lambourdes, notamment:

  • la longueur des solives;
  • le type de pièce de fixation;
  • le diamètre de la pièce de fixation;
  • l’épaisseur du revêtement;
  • l’utilisation de rondelles empilées;
  • le type de bois utilisé;
  • le taux d’humidité;
  • l’intégrité des solives intermédiaires; et
  • les charges exercées sur la terrasse...

…ce qui est donc hors du champs d’une inspection visuelle. Cependant, le nombre d’éléments de fixation des lambourdes requis est principalement déterminé par la longueur des solives.

La méthode de calcul d’InterNACHI pour l’espacement des éléments de fixation des lambourdes va fournir aux inspecteurs une règle empirique:

Espacement de centre à centre entre les éléments de fixation des lambourdes en pouces = 100 ÷ la longueur des solives en pieds.

Une terrasse qui a significativement moins d’éléments de fixation des lambourdes que ce qui est recommandé par la méthode de calcul InterNACHI peut s’avérer dangereuse.

            

L’image ci-dessus montre la distance minimum entre les éléments de fixation et les bords ainsi que les extrémités d’une lambourde. Les tire-fonds doivent être échelonnés verticalement et placés au moins à 50 mm (2 po) du haut ou du bas de la lambourde et au moins à 127 mm (5 po) des extrémités de la lambourde. Selon certains codes, les tire-fonds peuvent être situés jusqu’à 50 mm (2 po) des extrémités de la lambourde; cependant, en évitant l’extrémité des lambourdes, il est possible de minimiser le risque de fendage dû aux contraintes.

Le diamètre des boulons traversant doit être d’au moins 13 mm (½ po) et il doit y avoir des rondelles au niveau de la tête de boulon et au niveau de l’écrou de boulon. Le diamètre des tire-fonds doit lui aussi être d’au moins 13 mm (½ po) et il doit y avoir des rondelles. Les dispositifs d’ancrage à expansion et à adhésion doivent aussi avoir des rondelles.

Les lambourdes de terrasse doivent être en bois traité sous pression d’une dimension au moins égale à 61 cm x 244 cm (2 pi x 8 pi).

Contact entre les Lambourdes et les Solives Intermédiaires:

 

L’image ci-dessus représente des rondelles qui servent de calles entre les lambourdes et les solives intermédiaires, ce qui est incorrect. 

Dans certains cas, les lambourdes et les solives intermédiaires sont intentionnellement maintenues séparées à l’aide d’un empilement de rondelles sur les tire-fonds afin de permettre un écoulement de l’eau entre les deux lambourdes. Dans certains cas, il y a de l’isolant entre les deux lambourdes. Pire encore, parfois les bardages ou la finition extérieure n’ont pas été enlevés avant la pose des lambourdes. Dans de telles situations, où la lambourde et la solive intermédiaire ne sont pas en contact direct, la solidité du raccord entre les lambourdes et la structure est significativement réduite, ce qu’InterNACHI ne recommande pas, à moins que les deux éléments ne prennent en sandwich des revêtements structurels.
 

 

L’image ci-dessus représente le revêtement structurel pris en sandwich entre une lambourde et une solive intermédiaire (correct).

Tous les boulons traversant doivent comporter des rondelles au niveau de la tête de boulon et au niveau de l’écrou de boulon.
 

 

L’image ci-dessus représente un dispositif de réglage de la tension avec ressort de maintien. Le code international de la construction résidentielle (IRC) de 2007 dispose qu’à au moins deux endroits par terrasse, il doit y avoir des dispositifs de réglage de la tension avec ressort de maintien. 

Certains codes interdisent formellement d’attacher une lambourde à une poutre de plancher en treillis.
 

 
L’image ci-dessus représente une lambourde fixée à un mur en ciment. On préfère calfeutrer plutôt que d’utiliser du solin.
 

 
L’image ci-dessus représente une lambourde fixée à de la maçonnerie creuse. Lorsque la lambourde est fixée à un mur en maçonnerie creuse, l’espace vide doit être cimenté par injection.
 

 

L’image ci-dessus représente une lambourde qui est soutenue par un parement de brique alors qu’elle ne le devrait pas. Les lambourdes ne doivent jamais être soutenues par des parements en pierres collées ou en brique.

De même, les lambourdes ne doivent pas être directement fixées (en saillie) à du stuc ou à des systèmes d’isolation de façade avec enduit (SIFE ou stuc synthétique). Le stuc et les SIFE doivent être coupés afin de pouvoir directement fixer les lambourdes aux solives intermédiaires ; cependant, une fois que le stuc et le SIFE sont coupés, il est difficile de poser du solin ou de les rendre résistants aux intempéries.
 


L’image ci-dessus représente le solin au dessus et en dessous de la lambourde. Il faut toujours poser du solin sur la lambourde, même lorsque la maison ou le bâtiment est protégé par un avant-toit.

Même si le solin en aluminium est facilement disponible, il ne doit pas être utilisé. S’il entre en contact avec du bois traité sous pression ou une pièce de fixation galvanisée, il est possible que l’aluminium se corrode rapidement.

  

L’image ci-dessus représente une lambourde de terrasse fixée à un surplomb. Les terrasses ne doivent pas être fixées à des surplombs.
 

 
L’image ci-dessus illustre la manière correcte d’encadrer les cheminées et les baies vitrées qui sont d’une largeur inférieure ou égale à 183 cm (6 pi). Lorsque les cheminées ou les baies vitrées sont d’une largeur supérieure à 183 cm, l’encadrement va nécessiter des poteaux supplémentaires.
 


L’image ci-dessus représente une terrasse en porte-à-faux. La partie de la solive en porte-à-faux ne doit pas dépasser un-quart de la longueur de la solive et trois fois la largeur de la solive (profondeur nominale). Ces deux conditions doivent être réunies.
 

 

L’image ci-dessus représente une solive en porte-à-faux à l’avant de la terrasse et des poutres en porte-à-faux des deux côtés des poteaux de la terrasse. La partie de la solive en porte-à-faux ne doit pas dépasser un-quart de la longueur de la solive et trois fois la largeur de la solive (profondeur nominale). La partie de la poutre en porte-à-faux au dessus du poteau ne doit pas dépasser un-quart de la longueur de la poutre.

Voici les trois manières de fixer une solive à une lambourde:
 

 
La première consiste à placer la solive sur la lisse. L’image ci-dessus représente la manière correcte de placer une solive sur une lisse de 50 x 50 mm (2 x 2 po).
 

 
La seconde consiste à encocher la solive sur la lisse. L’image ci-dessus représente une solive prenant correctement appui dans l’encoche d’une lisse de 50 x 50 mm.
 

 
La troisième consiste à accrocher les solives à l’aide d’étriers. L’image ci-dessus représente les solives correctement attachées à la lambourde à l’aide d’étriers en métal.
 

 
L’image ci-dessus représente une solive coupée trop court. Les solives peuvent être posées sur des lambourdes de 50 x 50 mm telles que celles se trouvant ci-dessus (ou à l’aide d’étriers), mais il faut couper les solives d’une longueur suffisante pour pouvoir atteindre la lambourde ou la solive intermédiaire qui les supporte.
 

 

L’image ci-dessus représente des solives qui ne prennent pas appui entièrement sur les étriers. Les solives doivent entièrement prendre appui sur les étriers.

Le Contreventement:
 

 
L’image ci-dessus représente une terrasse avec une entretoise diagonale entre poteaux et solives. Une entretoise diagonale entre les poteaux et les poutres et entre les poteaux et les solives est nécessaire lorsque les terrasses se trouvent à plus de 183 cm (6 pi) du niveau du sol.
 

 

L’image ci-dessus représente une terrasse avec une entretoise diagonale entre poteaux et poutres. Une entretoise diagonale entre les poteaux et les poutres et entre les poteaux et les solives est nécessaire lorsque les terrasses se trouvent à plus de 183 cm (6 pi) du niveau du sol.

Lorsque les terrasses sont autoportantes (qui ne sont pas appuyées par la maison ou le bâtiment), il doit y avoir des entretoises diagonales de chaque côté.
 

 

L’image ci-dessus représente une entretoise diagonale sur le dessous de la terrasse. Les terrasses sans platelage en diagonale se trouvant à plus de 183 cm (6 pi) du sol doivent avoir une entretoise diagonale sur le bas des solives afin que la terrasse soit d’équerre. Lorsque la terrasse n’est pas maintenue d’équerre, les poteaux extérieurs peuvent se pencher vers la droite ou vers la gauche parallèles aux lambourdes et vont ainsi éloigner les lambourdes de la maison ou du bâtiment.

Les Fissures:

A mesure que le bois d’œuvre vieillit, il est courant que des fissures se développent. L’apparition de larges fissures (plus longues que la profondeur de l’élément d’ossature) ou une fissuration excessive globale peut provoquer un affaiblissement de la charpente de la terrasse. Les assemblages par clouage en biais risquent de se fendre. L’inspecteur doit prendre note de tout fendage du bois à proximité des assemblages.

Les Connecteurs et les Pièces de Fixation:

L’inspecteur doit prendre note des connecteurs et des pièces de fixation manquants. Tous les tire-fonds doivent comporter des rondelles. 
 

 

L’image ci-dessus représente le « test du marteau ». En fonction de la manière dont la terrasse a été construite, les connexions vitales peuvent se dégrader au fil du temps à cause de divers facteurs. Des problèmes tels que des garde-corps branlants, des escaliers mal arrimés et des lambourdes qui semblent s’écarter de la structure adjacente sont tous sources de préoccupations. Il faut vérifier le serrage de toutes les fixations. S’il n’est pas possible d’atteindre les deux côtés d’un boulon, on peut le percuter avec un marteau. Le bruit issu des vibrations sonnera creux lorsque les fixations sont desserrées. Il sonnera plein si la connexion est bien serrée. Le test du marteau reste subjectif, de ce fait, l’inspecteur doit tester au marteau des boulons dont il peut établir au préalable s’ils sont serrés ou non et ainsi comparer le son pour établir une référence.

La Corrosion des Connecteurs et des Pièces de Fixation:

Toutes les vis, les boulons et les clous doivent être en acier inoxydable, en bronze au silicium, en  cuivre, revêtus de zinc ou résistants à la corrosion et galvanisés à chaud. Les connecteurs et les fixations métalliques peuvent se corroder au fil du temps, particulièrement si un produit dont la résistance à la corrosion est insuffisante a été appliqué initialement. La corrosion de la pièce de fixation affectera aussi bien la pièce de fixation que le bois. Lorsque la pièce de fixation se corrode, le bois autour de celle-ci va aussi se détériorer. La pièce de fixation devient de plus en plus petite et l’espace autour devient de plus en plus large. Généralement, les inspecteurs ne retirent pas les pièces de fixation pour vérifier la qualité ou la taille de ceux-ci, mais si l’inspecteur retire une pièce de fixation, il doit s’assurer que le retrait ne va pas engendrer de problèmes de sécurité. Les pièces de fixation qui sont retirées doivent se trouver aux endroits où l’exposition aux éléments est la plus importante. Certains inspecteurs ont avec eux de nouvelles pièces de fixation afin de remplacer celles qu’ils ont retirées lors de l’inspection.

Les Poteaux et les Rambardes:
 

 
L’image ci-dessus montre une rambarde uniquement soutenue par des balustres. Les rambardes doivent être soutenues par des poteaux tous les 183 cm (6 pi).
 

 
L’image ci-dessus représente une attache entre le poteau encoché du garde-corps et la terrasse. Ce type commun d’attache avec encoche autour du platelage et de la charpente est autorisé par la plupart des codes, mais peut être dangereux notamment lorsque la terrasse vieillit. A cause de l’effet de levier, une force de 90 kg qui pousse le garde-corps de la terrasse vers l’extérieur va occasionner une force de 770 kg au niveau du boulon supérieur qui fixe le poteau. Il est difficile de fixer les poteaux du garde-corps de la terrasse solidement sans utiliser des équerres de poteaux pour garde-corps de terrasse.
 

 
L’image ci-dessus représente une attache entre le poteau encoché du garde-corps et la terrasse. Ce type commun d’attache avec encoche autour du platelage mais pas de la charpente est autorisé par la plupart des codes, mais peut être dangereux notamment lorsque la terrasse vieillit. A cause de l’effet de levier, une force de 90 kg qui pousse le garde-corps de la terrasse vers l’extérieur va occasionner une force de 770 kg au niveau du boulon supérieur qui fixe le poteau. Il est difficile de fixer les poteaux du garde-corps de la terrasse solidement sans utiliser des équerres de poteaux pour le garde-corps de la terrasse.
 

 

L’image ci-dessus représente un poteau de garde-corps de terrasse correctement fixé à l’aide d’équerres. A cause de l’effet de levier, une force de 90 kg qui pousse le garde-corps de la terrasse vers l’extérieur va occasionner une force de 770 kg au niveau du boulon supérieur qui fixe le poteau. Il est difficile de fixer les poteaux du garde-corps de la terrasse solidement sans utiliser des équerres de poteaux pour le garde-corps de la terrasse.

L’image ci-dessus représente un poteau et des balustres qui ont été coupés à angle droit ne permettant pas d’évacuer l’eau. L’extrémité transversale des poteaux et des balustres verticaux ne doit pas être coupée à angle droit.

L’image ci-dessus représente un poteau et des balustres correctement coupés à un angle permettant d’évacuer l’eau. L’extrémité transversale des poteaux et des balustres verticaux doit être coupée à un angle.

Les Gardes-corps Manquants:

Lorsque les terrasses dépassent de plus de 305 mm (12 po) au dessus des espaces adjacents, il doit y avoir des garde-corps le long des bords. Certains codes n’exigent des garde-corps qu’autour des bords d’une terrasse qui dépasse de plus de 762 mm (30 po).

Mauvaise Hauteur de Garde-corps:

La plupart des codes résidentiels exigent que la hauteur depuis le dessus du garde-corps jusqu’à la terrasse soit d’au moins 914 mm (36 po). La plupart des codes commerciaux exigent une hauteur de 1067 mm (42 po).

L’image ci-dessus montre un remplissage de garde-corps qui est dangereux pour les enfants. Le remplissage ne doit pas permettre le passage d’une sphère de plus de 102 mm (4 po).

L’image ci-dessus représente des balustrades horizontales. Les garde-corps de type échelle sur les terrasses hautes sont interdites par certaines normes locales parce qu’il est trop facile pour les enfants de les escalader.

Le Platelage:

L’image ci-dessus représente le platelage d’une terrasse à proximité d’une cheminée ou d’une baie vitrée. L’extrémité des panneaux de planchers se trouvant à proximité d’une cheminée ou d’une baie vitrée peut se prolonger de 152 mm (6 po) sans aucun soutien.

L’image ci-dessus représente un platelage qui a été posé trop serré. Il doit y avoir un espace de 3,2 mm (1/8 po) entre les planches du platelage afin d’éviter la formation de flaques.

L’image ci-dessus représente un platelage qui a été posé correctement. Il doit y avoir un espace de 3,2 mm (1/8 po) entre les planches du platelage afin d’éviter la formation de flaques.
 

 
L’image ci-dessus représente un platelage qui n’a pas été aligné correctement. Le platlage doit être échelonné de telle manière que les joints d’about ne se terminent pas tous côte à côte sur la même solive.
 

 

L’image ci-dessus représente les différentes longueurs du platelage. Certains sont trop courts. Chaque segment du platelage doit être soutenu par au moins quatres solives.

Le platelage doit être fixé aux solives de plancher et aux solives d’extrémité, particulièrement dans les zones très exposées au vent.

Les Clous Arrachés dans le Platelage:

Les inspecteurs doivent s’assurer que les planches de la terrasse ne sont pas fendues et qu’il n’y a pas de clous arrachés. Au delà des problèmes structurels, les clous arrachés et les vis qui n’ont pas été suffisament vissées dans le platelage peuvent causer des blessures si les pieds sont nus.

Les Escaliers:

L’image ci-dessus représente le limon d’escalier d’une terrasse. Les limons d’escalier doivent être en bois d’œuvre d’au moins 50 x 305 mm (2 x 12 po) et d’au moins 127 mm (5 po) de largeur sur l’ensemble de la longueur.

L’image ci-dessus représente les limons d’escalier d’une terrasse. Les limons ne doivent pas être espacés de plus de 914 mm (36 po).

L’image ci-dessus représente des solives convenablement placées sous le giron d’un escalier. Lorsqu’on utilise des limons massifs, les girons de l’escalier doivent être soutenus par des solives (comme le montre l’image), doivent être mortaisés ou doivent être soutenus par des supports métalliques.

L’image ci-dessus représente des escaliers sans contremarches. La plupart des escaliers de terrasse sont sans contremarche et sont dangereux pour les enfants. L’espace entre les escaliers sans contremarches ne doit pas permettre le passage d’une sphère de 102 mm (4 po) de diamètre.

L’image ci-dessus représente la hauteur des marches d’un escalier. Afin d’éviter qu’une personne ne trébuche, l’écart maximal entre les différentes hauteurs de marches (la différence entre la marche la plus haute et la marche la plus basse) ne doit pas dépasser 9,5 mm (3/8 po).
 
La marche la plus basse d’un escalier menant à une terrasse est généralement d’une hauteur différente des autres marches. Ceci peut constituer un risque de trébuchement. 
 

Il est possible qu’une personne trébuche sur une marche sans contremarche si elle place son pied trop loin dans le giron. Afin d’éviter que cela ne se produise, les contremarches peuvent être comblées ou les girons peuvent être plus profonds.

 

L’Eclairage de la Terrasse:

Il est rare que les sources de lumière des terrasses couvrent la totalité des escaliers. Tout escalier non éclairé va poser un problème de sécurité.

Les Mains Courantes d’Escalier:

Il doit y avoir une main courante au moins d’un côté lorsque les escaliers ont quatres contremarches ou plus. Selon les Normes de Pratique Internationales pour l’Inspection des Bâtiments Commerciaux, il doit y avoir une main courante des deux côtés lorsque les rampes sont d’une longueur supérieure à 183 cm (6 pi).

L’image ci-dessus représente une main courante d’escalier à la bonne hauteur. La hauteur de la main courante doit être comprise entre 864 mm et 965 mm (34-38 po) en mesurant verticallement à partir du plan incliné reliant chaque nez de marche.

L’image ci-dessus représente une main courante d’escalier qui n’est pas facile à empoigner. De nombreuses mains courantes de terrasse sont constituées par du platelage ou du bois d’œuvre de 50 mm x 152 mm (2 x 6 po), ce qui ne devrait pas être le cas. Les mains courantes doivent être facilement empoignables, continues et lisses.

Les trois images suivantes illustrent des mains courantes faciles à empoigner:

 

 
Les trois images directement au dessus montrent des mains courantes faciles à empoigner. De nombreuses mains courantes de terrasse sont constituées par du platelage ou du bois d’œuvre de 50 mm x 152 mm (2 x 6 po), ce qui ne devrait pas être le cas. Les mains courantes doivent être facilement empoignables, continues et lisses.  
 

 

L’image ci-dessus représente l’espace minimum qu’il doit y avoir entre les poteaux des mains courantes d’escaliers. Les poteaux des mains courantes d’escaliers doivent se trouver au minimum à 152 cm (5 pi) les uns des autres.

L’image ci-dessus représente l’espace autorisé au niveau des escaliers. Tout espace plus large va poser des problèmes de sécurité pour les enfants.

Les Prises Electriques:

L’image ci-dessus représente une terrasse où se trouve une prise électrique, mais la prise n’est pas protégée par un cache résistant aux intempéries. Depuis 2008, le Code National de l’Electricité dispose qu’il doit y avoir au moins une prise électrique par terrasse lorsqu’elle est d’une largeur supérieure ou égale à 1,85 kg par m2 (20 lb/pi2).
 

 

L’image ci-dessus représente un cache de prise électrique résistant aux intempéries. Les prises électriques de terrasses doivent avoir un cache résistant aux intempéries.

L’emplacement de la Terrasse:

L’image ci-dessus représente une terrasse située au dessus de l’accès d’une fosse septique. Une terrasse ne doit pas être située dans une zone où elle pourrait bloquer l’accès à la fosse septique, les réservoirs souterrains de stockage de combustibles, les têtes de puit ou les lignes électriques enfouies.

L’image ci-dessus représente une terrasse bloquant l’accès à la fenêtre de la chambre du sous-sol pour l’évacuation en cas d’urgence. Les issues de secours sous les terrasses et les porches sont admises, à la condition que le chemin d’évacuation soit d’une hauteur d’au moins 914 mm (36 po) et qu’il ne soit pas obstrué par un élément de remplissage ou par du treillis.
 
 

Avez-vous l’intention de recevoir sur votre terrasse ?
Demandez à votre inspecteur
d’InterNACHI se trouvant dans votre voisinage de l’inspecter au préalable!

 
 
 

 

InspectorSeek.com

 
 
 
 
 

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22 Juillet 2009

Cher Nick,

Ceci est un message important et digne d’intérêt destiné aux plus de personnes possible. Lorsque nous examinons le travail de chacun, ce que nous apportons en terme d’impression durable est probablement la sécurité et la sensibilisation des consommateurs. En fin de compte, nous voulons tous croire que nous faisons une différence. Je ne vois pas de meilleur moyen d’accomplir cela qu’en rendant les (terrasses de) maisons plus sures. Pour atteindre les consommateurs, cela necessite les efforts de nombreuses personnes. Je crois en mon for intérieur que nous devons tous nous ouvrir et créer des relations durables qui permettront de passer le message. Merci d’avoir ouvert cette porte et j’espère que nous pourrons tous la franchir et ainsi changer les choses. 

Je vous souhaite une bonne journée et je me réjouis de travailler avec vous tous.

Shawn

Shawn Miller, Président
North American Deck and Rail Association
www.nadra.org
shawn@nadra.org